Raphaël MOGNETTI entretient une relation intime avec le matériau sculpté et sa maîtrise de cet art confère à ses œuvres une vie animée et charnelle, aérienne et dense. Conscient de l’importance de créer pour un lieu, un fait, un personnage précis, ou encore pour garder la mémoire là où elle s’oublie, ses premières sculptures monumentales sont le fruit d’un travail mené en partenariat avec l’Université de Braunschweig, les Beaux-Arts, le Centre des Métiers du Métal de Hambourg… et bon nombre de plasticiens, musiciens ou écrivains en France et en Europe. Il est aujourd’hui installé à Avignon.
Kiko LOPEZ, verrier, vit dans le Lubéron. Entre design et sculpture, le verre y apparait dans tous ses états... Ici, la pâte de verre façonnée par l'artiste joue avec la lumière ou l'opacité, la rondeur ou le tranchant pour donner naissance à des oeuvres rares, alliant esthétique et fonctionnalité.
Patrick LOSTE, "un art sans anecdote. (...) Pas d’anecdote effectivement, peu ou pas de repères temporaires, une spatialité flottante et indéfinie qu’il serait faux de résumer par commodité à ses montagnes, une sécheresse des thèmes et de l’exécution qui vise à toucher la moelle. Une palette réduite à l’essentiel, sans fioriture ni effet de manche, explorant les variété de bruns, de noirs et d’ocres. Des sujets épurés également, comme extraits du contact avec une nature belle et métaphysique dans son ingratitude et son austérité. Beaucoup de silences, de solitudes et d’absences". Numa Hambursin
Françoise MAYERAS, sculpteur installé à Paris, n'a rien oublié de ses nombreux voyages et fige dans le bronze ou le ciment des personnages que le hasard a mis sur sa route. Les oeuvres ainsi façonnées peuvent être rudes, denses et solitaires, avec un vague espoir d'éternité. Mais elle sait tout aussi bien laisser parler la nature et métamorphose, avec beaucoup de grâce, des bois échoués sur les rivages en êtres uniques.
Jolaine MEYER offre une peinture d'essence profondément méditerranéenne. Ses tableaux aus formes simples et aux couleurs pures comportent à la fois de la rigueur et de la sensualité.Ils sont porteurs d'un ordre venu d'un lointain passé et révélateurs d'un monde en devenir. Chacun des thèmes abordés se développe, à travers corps et figures, dans une matière sans pesanteur, mais qui, tout au contraire, s'élève, irradiée de lumière.
Christophe NANCEY tourne, sculpte, incruste, patine le bois à la recherche de la lumière. Par la mise en scène du vide et des traces du temps, il laisse paraître ses sentiments inspirés par la vie, la nature, l’homme. Le travail débute dans le dialogue avec la matière première au passé chargé en évènements divers. Les formes douces, rondes, étirées, naissent alors de sa main.La profondeur et la finesse de la matière sont ensuite révélées par le polissage, souvent soulignées de fines inclusions d’étain, ou, au contraire, habillées par une texture donnant un aspect brut, érodé, à l’œuvre ainsi créée.
Marc NUCERA - L’artiste travaille per via de levare avec de multiples tronçonneuses et même si le geste requiert force et détermination, Marc Nucera le vit comme un acte sensible, à l’écoute de la matière, qui découpe, évide selon son sens, respecte son énergie, en exalte la vitalité. Marc Nucera revêt certaines de ses sculptures ou certaines de leurs parties, d’une « peau » ou d’un drapé obtenu par de fines entailles, long travail de patience et de concentration. Ce sont des effets de plis, de creux qui, la plupart du temps, dialoguent avec les veinures et les courbures du bois, les mettent en valeur. Mais les outils qu'il emploie peuvent aussi venir les trancher à vif, scarifications qui creusent la matière, font jouer la lumière, modulent ou contrastent la forme. Leur franchise exalte la matière naturelle du bois et vient affirmer leur volonté sculpturale.
Marion POCHY vit et peint en Provence. Avec un sens inné du graphisme et de la couleur, passant aisément du figuratif à l'abstrait, cette artiste crée des toiles vivantes et mystérieuses à la fois. La beauté et la complexité de chaque sujet y sont suggérés tout simplement, comme une évidence.
Jules POCHY, " photographe et réalisateur originaire d'Avignon, a été happé par l'univers graphique et mythologique du poker. Depuis 4 ans, il hante les casinos du monde entier et arpente régulièrement les rues de la Mecque du jeu, Las Vegas.
Observateur discret et attentif, il s'applique à montrer sans mise en scène l'envers du décor, l'aspect fugitif et paradoxal de cet oasis artificiel, ce désert urbain si populaire qui laisse pourtant si peu de place à notre humanité."
Nicole PERNET explique : "Les qualités propres à la porcelaine, sa blancheur et sa translucidité, me permettent non seulement d'évoquer ce qui se love secrètement au coeur de celle-ci, mais aussi d'approcher, de façon fugace, dans l'effacement de la matière, le mystère qui, à peine entrevu, se dérobe à nouveau dans l'apesanteur d'une danse infinie... Ce qui m'importe : donner vie au processus de transformation, tenter de donner corps à l'insaisissable, de capturer l'imperceptible qui se dérobe dans les mouvements vibratiles de la lumière qui, elle, se manifeste, s'efface - au risque de se perdre dans l'opacité de la porcelaine - puis réapparaît..."
Myriam PAOLI nous dit: «Le fil de fer retrace. Le fil de fer dessine dans l’espace et sculpte le vide. Il interroge le rapport de la forme et du fond. Comment ça tient ? A quoi ça tient ?(...) Parfois un objet trouve sa réponse, ou sa question, dans un autre, plus tardif, ce qui me pousse à avancer. Dans un premier temps, je laisse venir avec le moins de conscience possible ce qui m'habite. Aventure intérieure déstabilisante, l'intéressant étant ce qui m'échappe. Dans un deuxième temps, parfois, cela fait sens dans mon histoire. Mais cela n’aboutit vraiment, selon moi, qu’au moment où cela touche quelqu’un d’autre et déplace quelque chose en lui.
Enrico POZZOLI. Photographe professionnel dans l'industrie, la publicité puis l'aéronautique, cet artiste italien a créé et développé tout au long de sa carrière une technique originale d'adaptation d'objectifs qui lui est propre. Prises sur pellicule en négatif couleur, ses oeuvres acquièrent une dimension intemporelle, parvenant à nous replonger dans l'univers suggestif de la peinture italienne du XIX ème siècle qu'il affectionne particulièrement.
Caitriona PLATTS MANOURY, céramiste irlandaise installée à St Rémy de Provence, exploite son medium avec enthousiasme et gaité. Ses créations, souvent ludiques, sont des pièces de faïence uniques, construites à la main et utilisant une gamme de coloris large et exubérante. Si son travail récent explore une nouvelle texture, il ne nous éloigne pas pour autant de l'univers fantasmagorique de l'artiste.
Véronique PRENANT. Sculpteur , art-thérapeute et analyste, son travail - argile, bronze et installations - interroge et s’articule autour des dualités liées à la condition humaine. Il est très proche en cela de son intérêt pour le monde de la psyché : monde intérieur en devenir et transformation physique, orgueil social et abîme de la vie privée, féminin et masculin, part d’ombre et part de lumière...
Sa quête: traquer à travers la matière le souffle de l’être intérieur, celui qui incarne et donne vie au corps matériel.
Patrice POUTOUT : « Epurer les lignes, ôter le superflu pour toucher au squelette des choses, retrouver l’enfoui, allier le sens à la forme pour créer l’émotion du regardeur... Supports proposés à l’imaginaire, les stèles, objets de mémoire, tendent à représenter l’intime aussi bien que la collective condition humaine…Texture, strates, scarifications, comme les traces d’une ethnie universelle en quête... Les choses-temps, comme des fossiles de l’humanité dont les strates seraient les millénaires, sont aussi des formes chrysalides, espoir d’un homme en devenir, aspiré au «vivre debout »… Cairns, monolithes, qui éveillent des fragments primitifs et incitent à un cérémonial intérieur… »
Jean-Philippe PERNOT. Avec cet artiste installé à Paris, la photographie passe du média de communication pure à une approche métaphorique du réel. Grâce à des expériences techniques menées ces derniers temps, ses oeuvres deviennent picturales. "Impressionniste", il dévoile le mouvement et l'éphémère qui échappent à l'oeil humain. "Cinégraphe", il décompose tel un "cubiste" les corps en de multiples éclats, suscitant notre imagination et notre émotion.
Pour Jaana MYÖHÄNEN, née en Finlande mais résidant en Provence, la sculpture est un dessein à deux, un dialogue entre une pierre jamais innocente et le sculpteur, dont la main révèle une image rêvée qui sommeille au profond de la matière et de l’âme de l’artiste. Ses pierres, marbre noir de Belgique, marbre de Carrare, serpentine, albâtre, calcaire de Montmartin, granit…, elle les recherche à travers l’Europe, au fond de carrières oubliées, sur les quais des ports, auprès de géologues passionnés. …Son œuvre dense et épurée, vivante, ronde mais élancée, conduit à une lecture essentielle de la matière qui unit l’homme à ses origines.
L'ABBYAC - Association pour la diffusion d'oeuvres d'art